Vers un baril de pétrole à 160 $ ?
TVA Nouvelles
Un boycott du pétrole russe pourrait pousser la valeur du baril jusqu’à 160 $, un niveau record dont on ne s’est pas approché depuis 2008.
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Depuis le début du conflit en Ukraine, la valeur du baril a bondi et dépassait déjà les 120 $ lundi, alors que les marchés mondiaux craignent un boycott du pétrole russe par les Occidentaux, une option présentement débattue en guise de mesure de représailles économiques contre la Russie.
«Je crois qu’on peut imaginer 150, 160 $ le baril. [...] On pourrait battre des records. Mais ceci dit, si ça induisait une récession mondiale, la consommation mondiale redescendrait», a évalué Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la chaire de gestion de l’énergie à HEC Montréal, en évoquant ce scénario en entrevue à LCN lundi.
«Pour le pétrole, ce serait possible de trouver des sources d’approvisionnement alternatives au pétrole russe à moyen terme. C’est pour le gaz naturel qu’il y aurait des problèmes d’approvisionnement», a cependant tempéré le spécialiste.
Avide consommatrice de gaz naturel russe, l’Europe – et tout particulièrement l’Allemagne – dépend de cette ressource pour produire de l’énergie et pour le chauffage, d’autant plus que l’hiver n’est pas encore terminé.
Plus difficile à transporter que le pétrole, le gaz russe ne pourra pas être entièrement remplacé, si bien que les Européens devront apprendre à s’en passer et à économiser encore plus l’énergie.