Vers la création d’une nouvelle aire marine protégée au Labrador
Radio-Canada
Ottawa et le gouvernement inuit du Nunatsiavut, au Labrador, signent un protocole d’entente sur la création d’une aire marine protégée, qui fait trois fois la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard.
L’entente confirme les limites de la zone faisant l’objet de l’évaluation, un secteur de près de 15 000 km2 qui longe la côte du parc national des Monts-Torngats dans l’extrême nord du Labrador.
C'est vraiment une entente pour la co-création et la cogestion de ce qui serait ce nouveau parc, explique le ministre fédéral de l’Environnement et du changement climatique, Steven Guilbeault, qui a signé l'entente mercredi.
Le gouvernement fédéral s’engage à protéger 25 % des eaux canadiennes d’ici 2025, et 30 % d’ici 2030.
Le but d’une désignation c'est d’arrêter la perte de la biodiversité, le développement industriel invasif et de faire en sorte que cet endroit puisse être préservé. L’idée c'est d’inverser la perte de la nature, explique Sabaa Kahn, la responsable du Québec et de l’Atlantique à la Fondation David Suzuki. En ce moment, c’est un protocole d'entente, alors les détails sont à développer.
À l’heure actuelle, seulement 13,5 % des eaux côtières canadiennes sont désignées des aires protégées. Le projet à l’étude augmenterait ce bilan d’environ 0,26 point de pourcentage.
« Je suis le premier à reconnaître qu'il reste encore beaucoup de travail pour atteindre nos objectifs pour l'horizon 2025, 2030. »
Mais ce dernier souligne les progrès réalisés depuis 2015, quand seulement les aires protégées représentaient seulement 1,8 % des eaux canadiennes.
Sabaa Kahn croit cependant que le gouvernement fédéral devra redoubler d'efforts s’il veut atteindre ses cibles. Il devra également créer plus de zones protégées dans des régions plus peuplées et plus industrialisées dans le sud du pays.