
Verdict de non-responsabilité criminelle: comment éviter une récidive après libération?
TVA Nouvelles
La santé mentale est un enjeu sociétal de plus en plus important. Alors qu’une personne sur quatre reconnue non criminellement responsable de ses actes pour troubles mentaux est déjà connue du système, une réforme du système pourrait les aider à rester sur le droit chemin, estime un psychiatre.
Pour le Dr Gilles Chamberland, ces chiffres sont élevés puisque ces personnes ont déjà eu à faire avec la commission d’examen qui avait alors évalué qu’elles ne représentaient pas un risque de récidive.
«La commission d’examen a un critère qui est bien particulier qu’elle est obligée d’appliquer [...] Il faut que la personne ne présente plus un risque important pour la société, donc si elle ne représente pas un risque important au moment où elle se présente devant la commission d’examen, la commission doit, est obligée de la libérer», a-t-il expliqué en entrevue sur les ondes de LCN.
Toutefois, il est facile de montrer un faible risque de récidive devant la commission après avoir suivi un traitement forcé.
«Une fois libérées par la commission d’examen, ces personnes n’ont plus de comptes à rendre à personne», a souligné le Dr Chamberland
Selon lui, il arrive souvent que ces personnes décident d’arrêter leur médication – croyant à tort être en mesure de se maitriser – ou bien elles retombent dans la drogue. Or, une fois libéré, il faut qu’elles représentent un danger imminent pour être réévaluées contre leur gré.
«Donc, elles sont libres et on attend si elles ne représenteront pas à nouveau un danger», a précisé le psychiatre.
Bien que ce soit difficile à faire, le Dr Chamberland est d’avis qu’il faudrait changer la loi pour régler le problème.
En imposant un suivi plus strict pendant un plus long moment après leur libération, on pourrait s’assurer que ces personnes respectent adéquatement leur traitement, empêchant ainsi les risques de récidive.