Variole simienne : les leçons tirées de la pandémie vont aider, selon des experts
Radio-Canada
Selon certains experts, les leçons tirées de la gestion de la pandémie de COVID-19 vont aider à gérer l’émergence de la variole simienne au Canada. À ce jour, Santé Canada fait état de 112 cas confirmés de variole simienne au pays, dont au moins neuf en Ontario.
La Dre Karen Mossman est virologue et professeure de pathologie et médecine moléculaire à l’Université McMaster. Selon elle, le bon côté d’une éventuelle épidémie de variole simienne, aussi appelée variole du singe, c’est l’application des leçons que nous avons apprises pendant la pandémie de COVID-19.
« On espère que la pandémie de COVID-19 va normaliser le port du masque, les nouvelles modalités de travail et les meilleurs systèmes de ventilation, par exemple. »
De nombreuses pratiques mises en place pendant la pandémie de COVID-19 aideront à limiter l’infection par la variole simienne, a-t-elle écrit dans un courriel à CBC.
Mais la Dre Mossman prévient que l’inquiétude autour des augmentations de cas de la variole simienne est justifiée.
En plus des neuf cas confirmés du virus en Ontario, au moins 23 cas faisaient l’objet d’une enquête à Toronto en date du 9 juin.
Bien que l’on pense que le vaccin antivariolique offre une protection, la vaccination contre la variole a pris fin vers 1970, lorsque le virus a été éradiqué de manière efficace, dit-elle. Les personnes vaccinées ont probablement donc une immunité résiduelle limitée.
Heureusement, la virologue explique que la variole simienne ne se propage pas aussi rapidement que le SRAS-COV-2, et ne mute pas aussi rapidement que les coronavirus.
La variole du singe se transmet par les morsures ou les griffures d’un animal infecté, ou par des contacts directs avec des plaies ou fluides corporels provenant de personnes infectées. On peut penser aux rapports sexuels par exemple, explique la Dre Mossman.