
Variole du singe : au moins 13 cas en cours d’examen à Montréal
Radio-Canada
La santé publique de Montréal confirme que plusieurs cas de variole du singe sont à l’étude dans la métropole. Tout comme ce qui se passe en ce moment en Europe, cette éclosion touche surtout la communauté homosexuelle, du moins pour l'instant.
La variole du singe est une maladie virale, aussi appelée orthopoxvirose simienne ou monkeypox en anglais, qui se manifeste généralement par de la fièvre, des maux de tête ou de dos, des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques enflés et des éruptions cutanées similaires à celles provoquées par la varicelle.
Endémique en Afrique de l’Ouest, cette maladie est plutôt rare en Europe et en Amérique du Nord. Elle se transmet généralement au contact d’animaux infectés, mais elle peut aussi être propagée par les humains. Aucun traitement n'existe, mais elle se guérit généralement d'elle-même.
Or, des éclosions ont récemment été recensées au Royaume-Uni, en Espagne et au Portugal. En tout, plus de 50 cas suspects ou confirmés ont été signalés jusqu’à maintenant. Et les communautés homosexuelles et bisexuelles seraient particulièrement touchées.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMSOrganisation mondiale de la santé), le premier cas de variole du singe détecté en dehors de l'Afrique a été confirmé par les autorités britanniques le 6 mai. La personne infectée revenait d'un voyage au Nigeria.
Depuis, le Royaume-Uni a recensé huit autres cas, tous contaminés à l'intérieur du pays, ce qui fait craindre aux autorités une transmission communautaire du virus.
La variole du singe semble se propager, constate la Dre Angela Rasmussen, virologue et chercheuse à l'Université de la Saskatchewan.
Cela signifie ou bien qu'il s'agit d'une variante plus transmissible [de la maladie] que toutes celles que nous avons vues auparavant, ou bien qu'il existe des comportements associés à une transmission accrue, dit-elle.
Mercredi, un premier cas a également été détecté aux États-Unis par le département de la Santé publique du Massachusetts, qui a indiqué que l'homme en question avait récemment voyagé au Canada. Le site web spécialisé en santé STAT News a par la suite précisé qu'il s'était rendu au Québec.