Vancouver 2030 : le gouvernement doit revoir sa décision
Radio-Canada
Plusieurs dossiers méritent d’être une priorité pour les gouvernements. L’inflation, la pandémie, la guerre et tous les autres problèmes sociaux. Je comprends que plusieurs personnes se disent : « Les Jeux olympiques de Vancouver 2030, c’est le dernier de nos soucis ».
Cependant, un gouvernement ne devrait jamais répondre de façon précipitée et sans fondement à des questions qui peuvent avoir un impact majeur sur la société.
À mon avis, c’est pourtant ce qui vient d’arriver en Colombie-Britannique alors que le gouvernement provincial a fermé la porte à la candidature de Vancouver, pilotée par les nations autochtones de Lil'wat, Squamish, Tsleil-Waututh et Musqueam pour l’obtention des Jeux de 2030. La Ville de Whistler faisait aussi partie du projet.
Lors de la conférence de presse tenue vendredi par le Comité olympique canadien (COC) et des quatre Premières Nations impliquées, on sentait la déception, mais surtout la frustration des chefs et représentants autochtones qui menaient la candidature de Vancouver 2030.
Ceux-ci auraient aimé voir plus de patience de la part du gouvernement provincial afin d’avoir un dialogue constructif, basé sur des faits, et non pas que des rumeurs.
Le point le plus fort dans cette conférence fut lorsque le conseiller de la Nation Squamish, Wilson Williams, a conclu en disant que le gouvernement de la Colombie-Britannique n’est clairement pas prêt pour une vraie réconciliation et qu’il aurait espéré voir les bottines suivre les babines.
Voilà qui en dit beaucoup sur l’état d’âme de ces quatre Premières Nations face à ce rejet prématuré.
Ce gouvernement provincial a aussi été très ratoureux avec les motifs utilisés pour justifier leur décision hâtive. Ils ont seulement parlé de la colonne des dépenses sans considérer celle où se trouvent les revenus et autres bénéfices.
C’est comme si on parlait de la compagnie Apple en disant qu’elle est une entreprise dans laquelle on ne devrait pas investir, car elle a engendré des dépenses de 274 milliards dans la dernière année.