Val-d’Or hausse ses taxes et repousse les travaux sur la 3e Avenue
Radio-Canada
La Ville de Val-d’Or impose une augmentation de 2,9 % des taxes foncières dans son budget 2022, adopté lundi soir.
Pour le propriétaire d’une résidence unifamiliale moyenne évaluée à 287 000 $, l’augmentation de taxes se chiffre à 89 $. Toutes les taxes de services demeurent cependant inchangées.
Ce premier budget de l’administration Brindamour s’élève à 64 millions de dollars, en hausse de 2 millions par rapport à 2021. La Ville doit composer avec une augmentation de sa prime d’assurance de dommages, des coûts de la Sûreté du Québec et de la masse salariale. Les élus ont aussi choisi de créer de nouveaux postes dans les services de l’urbanisme et de l’environnement, pour mieux remplir certains mandats et planifier les projets.
Pour la mairesse Céline Brindamour, cette hausse de taxes était simplement inévitable. On n’est jamais content d’aller chercher de l’argent dans les poches des citoyens. mais c’était nécessaire en lien avec l’augmentation de nos dépenses et la nécessité de combler nos besoins en main-d'œuvre, souligne-t-elle. On en a beaucoup souffert au cours des dernières années pour faire avancer nos projets. On se devait d’investir dans le capital humain.
La dette de la Ville de Val-d’Or est passée de 69 à 74 millions de dollars en un an. Ce poste budgétaire représente 19,5 % du budget, soit des paiements de 12,5 millions de dollars en capital et intérêts.
Par ailleurs, la Ville de Val-d’Or a aussi annoncé le report à 2023 de la phase 3 de la revitalisation de la 3e Avenue, entre la 8e et la 7e Rue. Céline Brindamour explique que des contraintes techniques en lien avec la disponibilité des matériaux ont forcé la main des élus valdoriens.
On a essayé de passer des commandes à l’avance pour le projet et c’était impossible d’avoir l’assurance de livraison à temps, précise la mairesse. Ce n’est jamais devenu un choix politique. Pendant la phase 2, on attendait en juillet des choses qui sont arrivées en septembre. On a toujours tiré de la patte et on ne voulait pas ça pour la phase 3. On doit aussi s’assurer que la question du débit de l’eau pendant les travaux soit réglée. Il y a beaucoup de travail de préparation à faire l’an prochain.
Céline Brindamour, qui disait en campagne électorale vouloir tâter le pouls des gens d’affaires sur le projet, reconnaît que ce report ne fera pas que des heureux.
On sait que ça va en rassurer quelques-uns d’avoir une année plus normale, mais ça va aussi déranger ceux qui avaient hâte que ça se mette en branle, note-t-elle. On se dit aussi que, si on fait le travail comme du monde, on pourra éviter des dépassements de coûts causés par ce report. Enfin, ça va aussi nous permettre de valider les aménagements à faire. Ce sont des plans qui datent de 2014, peut-être qu’en revoyant les dessins, on pourra améliorer la qualité de vie de tout le monde au centre-ville.