
Vague de soutien pour une étudiante ukrainienne
Radio-Canada
L’étudiante Viktoriia Bavykina, qui a fui l'Ukraine pour trouver refuge à Sherbrooke, a été inondée de messages de soutien depuis son arrivée au Canada il y a maintenant deux semaines. Vendredi, la Fondation Rock Guertin lui a offert une épicerie de base complète pour lui permettre de s'installer dans son nouvel appartement.
C'est merveilleux, ça fait du bien de ne pas avoir à se préoccuper de la nourriture pour la première semaine, ça veut dire beaucoup pour moi*, s’est réjouie Viktoriia Bavykina.
Le directeur de la Fondation Rock Guertin Denis Fortier a indiqué que son équipe a été très touchée par l’histoire de la jeune femme, qui a fui son pays avec une seule valise.
La Fondation n’est pas seule : l’histoire de Viktoriia Bavykina a poussé de nombreux Estriens et de personnes de partout au pays à se mobiliser.
C'est un tsunami! On a beaucoup de messages de gens de Sherbrooke, mais aussi de gens d'Ottawa. J'ai eu des messages vraiment de tous les horizons. On a des gens qui ont proposé de donner des cours de français à Viktoriia, elle a accepté, raconte le professeur à l’Université de Sherbrooke Benoît Laurent. Ce dernier dirige le laboratoire où Viktoriia a effectué un stage à l'automne 2021. Il l'a ensuite aidée à revenir au Canada et l’a hébergée en attendant que son appartement sherbrookois soit prêt.
« C'est énorme, on ne s'attendait pas à recevoir toute cette aide. Je suis reconnaissante pour toutes les petites et les grandes attentions.* »
Elle dit s’ennuyer de chez elle, de sa mère et de sa sœur. Ces dernières sont toujours à Mykolaïv, sa ville natale, même si la région a récemment été bombardée par les Russes. Je n’aurais jamais voulu partir comme ça, en courant, sans faire de vrais adieux, sans savoir ce qu'il adviendra [de ma famille] [...] C'est moi qui m'inquiète pour elles maintenant. Elles préfèrent rester à la maison parce qu'elles ne veulent pas se sauver. Je respecte leur choix*, souligne-t-elle.
L'accueil de la population sherbrookoise représente cependant un baume au cœur. C'est énorme de faire encore ses bagages et commencer quelque chose de nouveau, mais avec tout le soutien que j'ai, c'est beaucoup plus facile.*
Au-delà de ce mouvement de solidarité, accueillir des Ukrainiens dans la région reste un défi.