Vague de démissions «sans précédent» chez les directions d’école
TVA Nouvelles
Après les profs, c’est au tour des directions d’école de quitter le navire: le nombre de démissions survenues au cours des dernières semaines est «sans précédent», selon une association qui les représente, alors que la proportion de départs dans leurs rangs serait même plus élevée que parmi les enseignants.
À la Fédération québécoise des directions d’établissement (FQDE), une soixantaine de membres ont remis leur démission récemment en prévision de la rentrée, selon les résultats d’un sondage interne réalisé au cours des derniers jours.
Il s’agit d’une proportion de 2,6%, puisque la FQDE compte environ 2300 membres. Dans les rangs des enseignants permanents, le taux de démission se situe à 1,8%, selon les données les plus récentes du ministère de l’Éducation.
Plutôt que d’occuper un poste de direction ou de direction adjointe d’une école l’an prochain, un peu plus de la moitié de ceux qui ont démissionné retourneront enseigner alors que les autres quitteront définitivement le milieu scolaire.
«C’est une vague de démissions comme on n’en a jamais vu. C’est vraiment une première», affirme Nicolas Prévost, président de la FQDE, qui représente la majorité des directions d’école de la province.
Il n’existe pas de données semblables qui permettraient de comparer la situation avec les années précédentes. «On n’avait jamais eu à valider ça avant [auprès de nos membres] parce qu’on n’en entendait pas parler avant», explique M. Prévost.
Cette vague de démissions est confirmée par l’Association québécoise des cadres scolaires, qui représente notamment des directions de ressources humaines. Son président-directeur général, Jean-François Parent, indique que le phénomène est réel dans certains centres de services en cette fin d’année scolaire.
À l’Association québécoise du personnel de direction des écoles, on constate aussi une hausse des démissions. Les congés de maladie sont aussi en augmentation, indique son président, Carl Ouellet.
Le son de cloche est semblable du côté de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire. «On a énormément d’appels de gens qui veulent savoir comment ils retournent à l’enseignement ou comment ils peuvent faire calculer leur retraite pour partir plus tôt», affirme sa présidente, Kathleen Legault.
