
Vaccins mixtes : science, politique et flou
Radio-Canada
Mes plans de voyage à l’international sont englués dans un flou. Je suis de ceux qui ont reçu deux différents vaccins contre la COVID-19 et que certains pays ne sont pas prêts à accueillir pour cette raison.
En avril, j’ai reçu une dose du vaccin d’AstraZeneca (Nouvelle fenêtre) dans une pharmacie d’Edmonton. J’ai ensuite complété mon immunisation avec une injection du vaccin de Pfizer.
Au Canada, je suis en ordre avec les autorités médicales et politiques, qui n’ont cessé de jurer que leurs décisions sur les vaccins étaient basées sur la science.
Depuis des mois, cependant, j’entends parler de pays qui continuent de refuser l’entrée sur leur territoire à ceux qui, comme moi, ont eu deux vaccins différents.
Quoi qu’il en soit, les hésitations sur les vaccins homologués à travers le monde mettent un bémol à mon assurance. Comment, dans ces conditions, envisager de m’offrir une escapade à l’extérieur du pays, sans craindre d’être retenu à l’entrée à cause de la mixture que j’ai reçue?
Je pourrais avoir le choix entre attendre que la situation se décante ou prendre une troisième dose de vaccin, une possibilité offerte en Alberta à ceux qui ont besoin de voyager dans un pays qui ne reconnaît pas le mélange des vaccins, mais sur quoi vais-je baser ma décision?
Entre l’urgence politique de rassurer la population et l’autorité d’une science qui semble à géométrie variable, je suis vraiment pris dans un malaise, dans un flou.