Vaccination pour le personnel de la santé: se protéger soi-même pour protéger les patients
TVA Nouvelles
Dans un système de santé, les codes de déontologie reconnaissent comme principe général que les personnes qui soignent ou prennent soin doivent se protéger elles-mêmes et aussi protéger les patients. En situation de pandémie la vaccination assure les uns et les autres.
Le Collège des médecins du Québec, dont la mission première est de protéger le public, s’est prononcé clairement en faveur de la vaccination obligatoire pour l’ensemble du personnel de la santé de façon à protéger les patients et le réseau.
En dehors du système de santé, le même principe s’applique au bon Samaritain qui a l’obligation de secourir une personne en détresse sans toutefois se mettre à risque et surtout éviter d’aggraver la situation (primum non nocere – d’abord ne pas nuire).
En présence d’un vaccin hautement efficace, offert gratuitement, et un programme de vaccination tout aussi efficace, à moins d’une condition médicale d’exception, tout le monde devrait être vacciné. Ceux et celles qui refusent de se faire vacciner sous prétexte que l’on brime leur liberté doivent réaliser, en appui de leurs associations, leurs syndicats et leurs employeurs, que le meilleur moyen de protéger leur liberté est la vaccination puisqu’elle permettra à tout le monde de cesser les mesures restrictives et de façon sécuritaire.
Accepter le vaccin est un geste de solidarité sociale qui non seulement contrôle la propagation du virus et protège la qualité de vie et la vie des gens infectés, mais elle évite aussi la surcharge du système de santé qui met à risque des patients non touchés par la COVID-19.
En dernière analyse, nous devrions agir comme de bons Samaritains et retrouver tous ensemble la vraie liberté, la liberté des vaccinés.
Léon Dontigny, médecin à la retraite, Ville de Mont-Royal