
Vaccination des moins de 5 ans : feu vert au début de 2022, espère Dre Tam
Radio-Canada
Après les 5 à 11 ans, la vaccination des enfants encore plus jeunes pourrait être autorisée au début de l’année prochaine, selon la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada. En entrevue à Radio-Canada, elle dit entrevoir un possible « tournant » dans la lutte contre la COVID à compter du printemps.
Les vaccins de Pfizer et de Moderna font l’objet d’essais cliniques actuellement dans le groupe d’âge le plus jeune (6 mois à 5 ans pour Pfizer, 6 mois à 6 ans pour Moderna). Pfizer, par exemple, pourrait présenter ses résultats pour les 2 à 5 ans d’abord, et ensuite pour les 6 mois à 2 ans.
J’espère que des données d'essais cliniques seront disponibles vers la fin de l’année, mais nous n’en avons pas la certitude. [...] Cela veut dire que pour le groupe le plus jeune, l’échéancier le plus probable, de manière optimiste, serait [une autorisation] au début de l’année prochaine. Je note que c’est à Santé Canada d’examiner les données et d’approuver les vaccins.
À l’instar des 5 à 11 ans, cela offrira aux parents et aux enfants une couche de protection supplémentaire. Certains nourrissons et tout-petits peuvent être malades. Par exemple, dans ce groupe d’âge (6 mois à 5 ans), le taux d’hospitalisation est le plus élevé chez les enfants de moins de 1 an. Il faut attendre les résultats des essais cliniques, mais les enfants ont un système immunitaire robuste et je m’attends à ce qu’ils développent une bonne réponse au vaccin.
La vaccination permettra de limiter les chamboulements dans la vie des plus jeunes, avec la garderie par exemple, et dans celles de leurs parents. Le vaccin leur offrira plus d’espoir. Si on considère la protection des enfants et la possibilité d’en revenir à une vie plus normale, [l’autorisation du vaccin] serait une très bonne nouvelle, en fonction des résultats [des essais cliniques].
Santé Canada a approuvé les vaccins, ce qui veut dire que des examens minutieux des données cliniques ont été réalisés. Ils montrent que les bienfaits surpassent les risques.
Les parents peuvent être assurés que le processus d’examen rigoureux qui a été mis en place pour les autres vaccins s’applique aussi à ceux destinés aux enfants. Nous allons continuer de surveiller l’efficacité des vaccins et leur sécurité en cas d’incidents rares qui pourraient survenir après l’injection, que nous n’aurions pas observés dans les essais cliniques. Les États-Unis ont vacciné 2,9 millions d’enfants, selon les derniers chiffres que j’ai pu voir, et ils n’ont détecté aucun signal d’alarme important.
Habituellement, au début, les gens ont des doutes, mais quand ils voient leurs amis, leurs voisins et d’autres enfants à l’école être vaccinés, la confiance augmente et, souvent, ils décident d’aller de l’avant. Je crois que c’est ce que nous allons voir.
Personnellement, je crois que la fin de l’hiver et le début du printemps marqueront un tournant où nous pourrons réévaluer [la situation]. Bien sûr, nous devrons examiner où nous en sommes après Noël et observer le niveau d’activité [du virus]. [...] Si nous avons accès à des pilules antivirales, si les doses de rappel sont en place et que les enfants sont vaccinés, je crois que tous ces outils rendront la COVID-19 beaucoup plus facile à maîtriser.