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Vaccin ou salaire : vives réactions au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Au Nouveau-Brunswick, des milliers de travailleurs non vaccinés devront remonter leur manche et accepter de recevoir deux doses de vaccins contre la COVID-19 d'ici le 19 novembre, sans quoi ils seront envoyés à la maison sans salaire. Cette décision fait réagir, notamment dans les écoles et les garderies où on craint les impacts de cette mesure draconienne.
Tous les employés de la fonction publique provinciale, des sociétés de la Couronne, du système d’éducation et du système de santé devront obligatoirement être vaccinés d'ici six semaines. La mesure s’applique aussi aux établissements de soins de longue durée et aux garderies. Les bénévoles qui fréquentent ces lieux devront aussi fournir une preuve de vaccination.
De plus, avant le 19 novembre, les personnes qui ne sont pas pleinement vaccinées qui se révèlent être un contact d’un cas positif devront s’isoler pendant 14 jours et ne recevront pas de salaire pendant cette période.
Pour la présidente de l’Association des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick, Nathalie Brideau, ces décisions ont un goût amer.
On pense que devoir forcer les gens à se faire vacciner sous peine de congédiement, ça demeure un constat d’échec des efforts de mobilisation du gouvernement. Si on est rendus là, c’est que ce qu’on a mis de l’avant auparavant n’a pas fonctionné.
Selon elle, la très grande majorité des enseignants est vaccinée. Mme Brideau est toutefois préoccupée que des membres puissent être suspendus sans salaire.
Selon un porte-parole du ministère de l’Éducation, 88 % du personnel des écoles avaient reçu deux doses du vaccin en date du 4 octobre. Outre les enseignants, cela inclut le personnel administratif, d’entretien, les chauffeurs d’autobus et le personnel de soutien.