Vivre comme au temps de la Conquête sur les plaines d’Abraham
Radio-Canada
Comment mangeait-on, buvait-on et dormait-on au temps de la Conquête, alors que la guerre faisait rage entre Français et Britanniques? Plus d'une centaine de passionnés d'histoire reconstituent la vie sur un champ de bataille au milieu du 18e siècle.
Tout au long de la fin de semaine, un campement militaire d'époque s'installe sur les plaines d'Abraham pour faire revivre au public le quotidien des soldats et de leurs familles entre 1754 et 1763.
Des spécialistes de la reconstitution historique et des animateurs tiennent plus de 30 kiosques sur le thème Boire, manger et dormir au temps de la Conquête.
Les soldats de différents régiments vivent dans plus de 60 tentes, ils campent sur place.
Les soldats étaient souvent nombreux à partager une même tente. Ils dormaient sur une paillasse et portaient le même uniforme, hiver comme été. Pour la saison froide, une couche vestimentaire additionnelle constituait une mince protection contre les températures mordantes.
La cuisinière touille un mitonné de bœuf à la bière noire. Dans l'autre chaudron, un braisé aux choux, oignons, lardons et pommes mijote doucement. Afin de respecter au maximum l'authenticité historique, les personnificateurs utilisent les ingrédients existant à l'époque et cuisinent au feu de bois.
Les régiments sur les plaines d'Abraham représentaient habituellement des régions de France dont ils portaient le nom. Les régiments britanniques étaient quant à eux souvent désignés par des numéros.
La conférencière et conteuse Nicole O'Bomsawin explique le rôle des femmes autochtones lorsque les hommes étaient sur le champ de bataille. Elles étaient notamment responsables de la confection de vêtements et d'accessoires en peaux d'animaux, cousus avec des aiguilles taillées dans l'os.
Lors des deux journées de reconstitution, des tirs de canon résonnent fréquemment sur les plaines. Durant l'été 1759, il y a eu 40 000 boulets de canon et bombes lancés sur la ville de Québec par les soldats britanniques en près de deux mois.