Vérité et réconciliation : la police du Grand Sudbury souhaite outiller ses partenaires
Radio-Canada
Le Service de police du Grand Sudbury (SPGS) a lancé mardi son deuxième Relais de la vérité et de la réconciliation, une initiative de sensibilisation aux réalités autochtones qui se tiendra en septembre.
Pour une première fois, l’initiative sera ouverte au public et aux organisations du Grand Sudbury. L’activité avait été créée en 2022 par les agentes Anik Dennie et Katrina Pitawanakwat, dans l’espoir d’éduquer leurs collègues au sein du corps policier.
Nous voulions apporter des changements dans notre milieu de travail et partager du savoir, explique Mme Pitawanakwat.
« Ce que le monde ne remarque pas, c’est qu’il y a encore beaucoup de racisme à l’intérieur du service et dans la communauté et son effet [sur les gens]. »
Le SPGS a pour objectif d’atteindre les 150 000 kilomètres parcourus cette année, chiffre estimatif du nombre d’enfants autochtones qui ne sont jamais rentrés chez eux après avoir été envoyés dans un pensionnat.
Ce défi se réalisera en trois étapes, les mêmes qu’ont eus à suivre les policiers du SPGS l’an dernier. Elles consistent surtout à s'éduquer sur la réalité autochtone.
Notamment, chaque participant doit personnellement s’engager à suivre l’une des 94 recommandations présentées dans le rapport final de la Commission sur la vérité et la réconciliation du Canada.
Cela ouvrira la porte à des occasions de réconciliation avec les Autochtones du Grand Sudbury, selon le chef du SPGS, Paul Pedersen.
Les corps policiers étaient les points de contact pour les pensionnats autochtones. Cette méfiance [des peuples autochtones] existe toujours aujourd’hui en raison de la transmission intergénérationnelle des traumatismes, dit-il.