Véhicules accidentés : CARFAX ne détient pas toutes les informations
Radio-Canada
Murielle Gosselin est une jeune retraitée de Baie-Saint-Paul. Elle habite dans Charlevoix depuis les années 1970. « Tout le monde se connaît », comme elle le dit si bien, sourire aux lèvres. Elle se cherche un véhicule et se rend chez le concessionnaire Hyundai de sa région, où elle connaît le personnel.
Ils venaient de recevoir ce véhicule-là, un Santa Fe d’occasion tout équipé, explique-t-elle. Les recommandations du vendeur et la publicité sont convaincantes : jamais accidenté, inspection complète. Murielle consulte aussi le rapport CARFAX, où il est inscrit : aucun dossier de dommages trouvé.
Satisfaite, elle accepte l’offre et part avec son nouveau véhicule. De retour à la maison, elle l’inspecte en profondeur et découvre une vieille facture.
« C'est une facture de réparation de 3000 dollars, qui est un accident. Je n'ai jamais su qu'il y avait eu un accident. Si je n’avais pas trouvé de facture, je ne l'aurais jamais su! »
Le véhicule a bel et bien subi des dommages. En plus, c’est le même concessionnaire Hyundai qui a fait les réparations, trois ans plus tôt.
Au téléphone, le propriétaire du concessionnaire, Sébastien Thibeault, nous explique avoir commis une erreur de bonne foi. Robert Poëti, PDG de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, ajoute que, dans ce dossier, personne ne voulait cacher qu'il y a eu une réparation mineure.
« Si vous changez un phare ou un coin de pare-chocs, même un professionnel ne va pas nécessairement le voir, trois ou quatre ans plus tard. »
Heureusement pour Murielle, les dommages n’ont pas d’effet sur la valeur de son véhicule. Elle se satisfait des explications de son concessionnaire, qui a insisté pour la dédommager. Mais elle se sent flouée par CARFAX, qui n’a pas décelé l’accident.
« CARFAX sert à quoi? Ils ne prennent pas tous les accidents en considération. Ça brouille le consommateur parce que c'est une fausse impression d'une sécurité. »