Usine de Volkswagen à St. Thomas : de précieuses terres agricoles en péril, selon la FAO
Radio-Canada
L’Ontario risque de perdre ses meilleures terres agricoles avec l’arrivée de la nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques de Volkswagen dans la municipalité de St. Thomas, au sud de London. Une situation que déplore la Fédération de l'agriculture de l'Ontario (FAO).
Il faut garder nos terres agricoles parce qu’on perd 319 acres par jour en Ontario. À ce rythme-là, on n'aura plus de fermes dans une centaine d'années pour nos produits agricoles, regrette le vice-président de la FAO, Crispin Colvin.
Fermier lui-même, M. Colvin possède 200 acres de terres dans la région de London et cultive surtout du maïs et du soja.
« Nous devons préserver nos terres agricoles pour nous nourrir nous-mêmes et nourrir le monde. »
C’est très important de pouvoir nous nourrir nous-mêmes, surtout puisque notre population [ontarienne] augmente, tout comme la population mondiale, dit-il.
Selon Crispin Colvin, la nouvelle usine de Volkswagen, annoncée en mars, contribue à la perte de terres agricoles.
Et ce ne sont pas n’importe quelles terres.
« C’est décevant que ce type de développement ait lieu dans le sud-ouest de l’Ontario, simplement puisque c’est ici qu’on retrouve les meilleures terres agricoles. »
On met cette usine sur notre meilleur terrain agricole de la province. Notre sol est très bien classé en Ontario, et les meilleures terres sont dans le sud-ouest, renchérit-il.