Urgences et soins intensifs sous surveillance cet été au Québec
Radio-Canada
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a reconnu cette semaine que la saison estivale pourrait être difficile dans les urgences. Il a invité les patients à les éviter en cas de problème ne nécessitant pas une intervention immédiate.
C'est toujours une période qui est pleine de défis, disait-il lors d’une mêlée de presse où il a notamment évoqué les problèmes de main-d'oeuvre.
Or, la situation aux soins intensifs préoccupe grandement les médecins spécialistes.
L’Association des spécialistes en médecine interne veut sonner l’alarme face au nombre grandissant de lits fermés dans les soins intensifs au Québec, affirme le président de l'ASMIQ, le Dr Pierre McCabe.
C’est vraiment une problématique dans le réseau et on croit que c’est notre devoir de le souligner avant que la situation ne devienne plus critique et même qu’on franchisse un point de non-retour, ajoute le Dr McCabe, interniste à l'Hôpital Anna-Laberge.
À l’ASMIQ, on estime que 15 % à 20 % des lits aux soins intensifs au Québec sont fermés. Moins de 10 % des 16 000 lits d'hôpitaux sont consacrés aux soins intensifs.
Ces fermetures-là, si ça se poursuivait, pourraient s’accompagner de bris de service [...] et nuire au rattrapage des chirurgies annoncé par le gouvernement, explique le Dr McCabe.
« On le sait que notre personnel a besoin qu’on ferme des lits pour traverser la période des vacances [...] ce qu’on veut, c'est que le seuil de fermeture ne s’aggrave pas, parce que c’est là que ça va devenir périlleux. »
Les équipes aux soins intensifs ont été au cœur des opérations médicales lors de la pandémie de COVID-19.