Urgences de l’Hôpital de LaSalle: le syndicat craint un retour en arrière
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Le syndicat des infirmières de l’Hôpital de LaSalle craint de voir ses membres de l’urgence quitter si elles ne reçoivent pas l’incitatif de 15 000 $ promis par Québec et normalement accordé aux infirmières travaillant à temps plein. Sa présidente appelle le gouvernement à corriger le tir, afin de ne pas saboter les avancées des dernières années en matière de conciliation travail-famille.
« Avec l’affichage des postes qui arrive prochainement, on a peur de retourner à ce que c’était il y a huit ans, avec la surcharge de travail et les postes vacants s’inquiète Johanne Riendeau, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal-FIQ. Le système Optima a sauvé le service des urgences.»
Radio-Canada révélait mardi que les 39 infirmières de l’urgence de l’Hôpital de LaSalle n’auraient pas droit à la prime gouvernementale de 15 000 $. Et ce, même si leur employeur reconnaît qu’elles travaillent à temps plein.
Québec a fixé à 75 le seuil du nombre d’heures travaillées par période de deux semaines pour y être admissible, alors qu’avec Optima, les infirmières n’en font que 67.
Dans ce système «propice à une meilleure conciliation travail-famille», les infirmières travaillent quatre jours par semaine. En échange, elles délaissent cinq jours fériés et cinq jours de maladie, pendant lesquels elles travailleront. Elles font aussi des journées de 12 heures une fin de semaine sur trois. Les autres fins de semaine, elles sont en congé.
Johanne Riendeau déplore que Québec n’ait pas consulté le syndicat. «Le gouvernement préfère diriger par décrets. Il aurait facilement pu être mis au courant de la particularité de notre système s’il avait voulu discuter avec nous», affirme la présidente syndicale.
L’association locale de la FIQ ne prévoit pas de moyens de pression coordonnés pour le moment, affirmant être encouragée par l’ouverture dont fait preuve le CIUSSS par rapport à leurs demandes.