Une vente colossale chez les Sœurs de Sainte-Anne
TVA Nouvelles
À l’intérieur de Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.
Parce qu’elles vendent leur couvent de Lachine devenu bien trop vaste pour elles, les Sœurs de Sainte-Anne organisent jusqu’à lundi une « vente de garage » absolument gigantesque.
En attendant les acheteurs, des meubles par centaines s’empilent sur les côtés du couloir sur au moins 200 mètres.
Plusieurs dizaines de pièces (j’ai renoncé à les compter) sont pleines d’objets d’une diversité déconcertante.
Il y a de tout : articles de cuisine, œuvres d’art, outils, électroménagers, antiquités, chaises, articles religieux, climatiseurs, escabeaux, objets courants du quotidien, fauteuils roulants, mobilier liturgique, téléviseurs, casiers métalliques pour vestiaire, armoires, penderies, chariots, patères, literie, rideaux, équipements médicaux, ustensiles de cuisine, etc.
L’annonce parle de 4000 objets. Mais j’ai davantage l’impression qu’il y en a au moins 20 000 à vendre.
Derrière ces préparatifs herculéens, je découvre une poignée de travailleuses tenaces : les Sœurs de Sainte-Anne.
C’était un spectacle ahurissant de voir une équipe de religieuses d’un âge très vénérable, toutes frêles, s’appliquer avec une énergie surréaliste à trier et ordonner des milliers d’objets hétéroclites.