Une variété de films autochtones présentée au TIFF
Radio-Canada
La programmation canadienne du Festival international du film de Toronto (TIFF) a officiellement été dévoilée cette semaine. Les cinéphiles du monde entier pourront ainsi apprécier des films autochtones de tous les genres, dont le long-métrage bilingue ROSIE, de Gail Maurice.
Le film, qui se déroule dans le Montréal des années 1980, suit Rosie, une jeune fille autochtone qui devient soudainement orpheline. Il est adapté du court-métrage éponyme, aussi réalisé par Gail Maurice et sorti en 2018.
Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai pleuré de joie, parce que c'est mon premier long-métrage, et c'est l'un des meilleurs festivals au monde. J'ai pleuré et sauté et crié et hurlé, confie l'artiste d'origine métisse.
ROSIE a la particularité d'être un film bilingue, en français et en anglais, avec à quelques reprises des phrases en cri. Cette particularité s'ajoute au fait que Gail Maurice a grandi en anglais et en métchif, elle qui vient de Beauval, au nord de la Saskatchewan.
Le métchif est une langue métisse mélangeant le cri et le français. À cet effet, si Gail Maurice a décidé de filmer en français, c'est que sa grand-mère parlait couramment français, et que la réalisatrice voulait lui rendre hommage.
« Je suis à moitié francophone et à moitié crie, et je voulais honorer ça. »
Actrice et productrice pour le film, Mélanie Bray a quant à elle grandi à Montréal d'un père anglophone et d'une mère francophone.
Si elle se réjouit de la reconnaissance attribuée à ROSIE et à sa distinction linguistique, celle qui agit aussi à titre de traductrice reste déçue du manque de films bilingues au pays.
Je n'arrête pas de dire : "À part Bon cop, Bad cop, y a-t-il un autre film?" Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas, s'interroge celle qui collabore avec Gail Maurice depuis longtemps.