
Une troisième fermeture d’usine par une compagnie américaine en trois semaines
TVA Nouvelles
Après Table Talk Pies (Pâtisserie Gaudet) et East West Manufacturing (Varitron), une troisième entreprise américaine, Imperial Dade, annonce qu’elle fermera à son tour son entrepôt de produits sanitaires de Joliette (Sany) six mois à peine après l’avoir acheté, a appris Le Journal.
«Ce n’est pas l’entreprise américaine qui a pris la décision, c’est la division canadienne», précise au Journal, Stéphane Lapointe, président d’Imperial Dade Canada, qui emploie environ 500 personnes dans une douzaine d’entrepôts et magasins au Québec. «Les décisions d’Imperial Dade Canada sont toutes prises au Canada», insiste-t-il.
«On a un gros entrepôt à Montréal, un à Québec, un à Trois-Rivières, un à Sherbrooke et malheureusement ils ne sont pas à pleine capacité aussi, alors on ne pouvait pas en soutenir un cinquième à Joliette», explique celui qui est dans l’entreprise depuis 2008.
Résultat, Imperial Dade licenciera les 19 commis, superviseurs et chauffeurs de l’entrepôt de Joliette de Sany Solutions qu’elle venait fraîchement d’acheter il y a six mois.
Imperial Dade a son siège social au New Jersey. L’entreprise est un gros joueur dans la distribution d’emballages alimentaires industriels et de produits d’équipements d’entretien. Depuis mai 2022, elle a fait une douzaine d’acquisitions au pays, dont la moitié au Québec.
Fin juin, Le Journal rapportait qu’après avoir acheté Pâtisserie Gaudet, l’américaine Table Talk Pies licenciait ses travailleurs et fermait l’usine d’Acton Vale. Une semaine plus tard, c’était au tour de l’ancienne usine de fabrication de produits électroniques Varitron de Granby, aussi détenue par des intérêts américains, de mettre fin à ses activités.
Ces derniers jours, le numéro 1 d’Imperial Dade Canada, Stéphane Lapointe, a joué la carte de la transparence avec Le Journal pour expliquer cette décision plutôt que de se défiler comme le font souvent les dirigeants dans ces circonstances.
Il raconte que c’est deux jours après la fête nationale que lui et la direction de la compagnie se sont rendus dans ce coin de pays pour annoncer la nouvelle aux travailleurs de Lanaudière.
«On a rencontré le quart de jour et de soir. On tenait à être sur place pour pouvoir répondre à toutes leurs questions», affirme Stéphane Lapointe.