Une trentaine de travailleurs migrants sauvés d’un réseau de trafic de main-d’œuvre
Radio-Canada
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ont arrêté deux hommes de London, dans le Sud-Ouest de l'Ontario, en lien avec un réseau présumé de traite de personnes fournissant de la main-d'œuvre à des entreprises de la région.
La police indique que 31 victimes, dont trois femmes, toutes des ressortissantes mexicaines âgées de 20 à 47 ans, ont été secourues le 8 juin dernier.
Selon la GRC, les suspects faisaient de la publicité à l'échelle internationale pour recruter des ouvriers pour venir travailler au Canada. À leur arrivée, les travailleurs étaient placés dans diverses entreprises locales, notamment des usines de transformation et des services de nettoyage.
La police indique que les documents de voyage des victimes leur auraient été confisqués à leur arrivée, qu'elles auraient reçu des salaires inférieurs aux normes en vigueur et que leurs conditions de vie auraient été à la limite de l'inhumain.
Selon la caporale Christy Veenstra de la GRC, l'enquête sur le réseau, appelée OExplorer, a été lancée au début de l'année après que des victimes eurent contacté la police de London pour demander de l'aide.
La GRC a collaboré avec le service de police de London et les sections des enquêtes criminelles de l'ASFC dans le sud de l'Ontario et la région du Grand Toronto dans cette affaire.
Le 8 juin, des mandats de perquisition ont été exécutés aux domiciles des accusés, ainsi que dans deux entreprises qui apparaissaient dans l'enquête, précise Mme Veenstra.
Eduardo Silva Cardozo, 43 ans, résident permanent né au Mexique, est accusé de trafic d'êtres humains, de profération de menaces et de rétention de documents.
Herbert Navarrete Santos, 42 ans, citoyen canadien né au Salvador, fait l'objet d'accusations similaires et d'une accusation supplémentaire d'agression sexuelle.