
Une travailleuse saisonnière craint d’être expulsée avant sa chimiothérapie
Radio-Canada
Une travailleuse saisonnière originaire de la Jamaïque, qui était employée sur une ferme de la Nouvelle-Écosse, supplie les gouvernements de lui permettre de rester dans la province assez longtemps pour compléter ses traitements contre le cancer.
Kerian Burnett, 42 ans, est arrivée au Canada cette année après avoir été engagée dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS), un programme fédéral.
Elle cueillait des fraises à la ferme Balamore, située à Great Village en Nouvelle-Écosse, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Truro.
À la mi-septembre, des examens médicaux ont révélé que Mme Burnett souffrait d’un cancer du col de l’utérus.
Son contrat du programme de travailleurs agricoles stipule qu’elle doit avoir quitté le Canada le 15 décembre. Or, Mme Burnett, qui a déjà subi deux opérations ces derniers mois, ne sait pas si les traitements de chimiothérapie dont elle a maintenant besoin se prolongeront au-delà de cette date.
Kerian Burnett croit que sa vie est en danger si elle on l’expulse du Canada dans les prochaines semaines. Elle pense à son conjoint, ses six enfants et ses deux petits-enfants qui vivent en Jamaïque et dit qu’elle s’accroche à la vie pour tous ces gens.
Elle supplie le gouvernement de la Nouvelle-Écosse de lui permettre de rester dans la province le temps de recevoir ses traitements de chimiothérapie.
Si je dois dormir dans la rue, je vais le faire, mais je ne retourne pas, dit-elle. Le système de santé jamaïcain est très, très, très mauvais.
Déjà, ses frais médicaux au Canada s’élèvent à 81 000 $.