
Une tradition de Pâques ukrainienne pour trouver du réconfort
Radio-Canada
Pour Anna Spirina et sa famille, installées au Québec depuis plus de 12 ans, fêter Pâques à la façon ukrainienne prend une importance toute particulière cette année. La pianiste qui a élu domicile dans le Vieux-Lévis cherche un peu de réconfort alors que la guerre ravage son pays natal.
« Je dis toujours les Ukrainiens quand ça va mal, ils pleurent, quand ça va très mal ils chantent, quand ça va trop mal ils commencent à rire, c’est un peu ça qu’on fait. »
Anna réussit malgré ses inquiétudes à organiser un atelier de décoration d’œufs de Pâques dans une ambiance conviviale, entourée de sa famille et de ses amis.
« C'est important, je pense, de les soutenir de cette façon-là, de participer, puis de démontrer qu'on les aime ces gens-là, pis qu'on est avec eux. »
Il s’agit d’une tradition ancestrale qui remonte aux temps païens : le Pysanka.
Le mot Pysanka signifie écrire. Les Ukrainiens dessinaient sur les œufs et grâce à la cire d'abeille conservaient les messages en mettant des couleurs, précise Anna. Le processus est long, il peut prendre jusqu’à trois heures.
Sur la table, tous les instruments nécessaires à la tâche sont disposés. À l'aide d'un bout de bois auquel est fixé un petit entonnoir métallique, on dépose délicatement la cire d’abeille pour former des symboles avant de tremper l’œuf dans de multiples bains de teinture.
La cire est ensuite retirée et les motifs colorés apparaissent sur la coquille.
Traditionnellement, il s'agit de vœux qu'on transmet à ses proches. C'est intéressant à décoder, ce qu'il y a sur un œuf indique Anna avant d’expliquer que les spirales traduisent des vœux de longue vie, et que les fleurs symbolisent la beauté.