Une stratégie pour en avoir plus à la retraite
TVA Nouvelles
Le lecteur Jocelyn craint de flouer le gouvernement, il se demande si sa stratégie est légale.
Ne cherchez pas son nom dans les Pandora Papers aux côtés de celui de Jacques Villeneuve : Jocelyn aspire simplement à des revenus de retraite nets de 42 000 $ pour lui et sa femme.
Notre homme et sa douce sont respectivement âgés de 62 et 57 ans, ils détiennent en commun pour 280 000 $ de REER et une maison payée d’une valeur estimée à 200 000 $. Ils comptent prendre leur retraite dans quelques mois. Ils ont un plan.
► Retirer chacun de son REER 50 000 $ au cours des deux prochaines années pour financer leur train de vie d’ici les 65 ans de Jocelyn.
► Ne déclarer aucun revenu l’année des 64 ans de notre lecteur pour faciliter une demande de Supplément de revenu garanti (SRG) l’année suivante. Au même moment, sa femme réclamerait l’Allocation, une généreuse aide financière fédérale à laquelle a droit le conjoint d’un bénéficiaire du SRG.
Le couple ne doit pas avoir surpassé un certain seuil de revenu l’année précédente pour s’y qualifier, et celui qui touche l’Allocation doit avoir entre 60 et 64 ans.
► Si tout fonctionne, Jocelyn prévoit avoir les revenus suivants à ses 65 ans : pension de la Sécurité de la vieillesse : 635 $ par mois ; SRG : un peu plus de 560 $ par mois ; Allocation de son épouse : près de 1200 $ par mois.
► Malgré l’absence d’impôt, le couple est loin des 42 000 $ espérés. Jocelyn projette de piger 15 000 $ par année dans la marge de crédit hypothécaire pour combler le manque à gagner.
► Les retraités appliqueraient ce modus operandi durant cinq ans, jusqu’aux 70 ans de notre lecteur, moment auquel ce dernier demanderait sa rente du RRQ. En même temps, sa conjointe commencerait à toucher sa Pension de la sécurité de vieillesse (PSV) et sa rente du RRQ. Les REER contiendraient alors 180 000 $, sans compter les rendements, et la valeur de la maison libre d’hypothèque s’établirait à 120 000 $, si elle ne s’apprécie pas.