Une solution contre le décrochage scolaire
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La semaine dernière, 23 élèves de l’école secondaire Dalbé-Viau dans le secteur Duff-Court à Lachine ont reçu leur diplôme après avoir suivi le programme Passeport pour ma réussite. Le programme s’occupe d’une cohorte d’environ 25 jeunes par an dès la première année de secondaire et jusqu’à ce qu’ils finissent leur cursus et obtiennent leur diplôme.
En partenariat avec le Carrefour jeunesse-emploi de Marquette (CJE), le programme a pour mission d’aider les élèves en difficulté et à risque de décrochage scolaire. Le directeur du programme à Lachine, Luc Mantha, affirme qu’il y a «un besoin beaucoup plus grand qu’il n’y a de places disponibles». Le but est donc de cibler les élèves les plus en difficulté, que celles-ci soient scolaires ou sociales.
Contrairement à l’école, le programme n’est pas «one size fits all», comme dirait M. Mantha, mais plutôt du sur mesure. Les élèves reçoivent des services en fonction de leurs besoins, et aucune ressource n’est gaspillée.
Élaboré à Toronto dans le quartier de Regent Park, le programme se base sur quatre piliers principaux: le soutien individualisé, scolaire, social et financier. Le programme a été conçu pour répondre à différentes problématiques liées à la déscolarisation.
À Regent Park, Passeport pour ma réussite a eu beaucoup de succès, ce qui a poussé les créateurs à l’importer au Québec il y a une quinzaine d’années. Cependant, faute d’argent, Lachine n’a pas été retenu dans cette première vague d’expansion.
Cela n’a pas empêché les habitants de Lachine de trouver une solution. Le CJE en partenariat avec la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys et le Réseau Réussite Montréal se sont mobilisés pour trouver des fonds, et ont créé le premier programme autofinancé. Il y a eu «un gros travail de persévérance et d’acharnement», explique le directeur du programme.
Et c’est un réel succès. Le programme lachinois dépasse les performances de quasiment tous les autres emplacements du Canada, avec un taux de diplomation de 84% en 2019 pour la première cohorte, et de 97% avec les retardataires. En comparaison, le modèle de Pointe-Saint-Charles bat de l’aile, avec un taux de diplomation de 48% pour la même année.