Une soirée parfaite au FestiVoix
Radio-Canada
Avant d’entamer la lecture de ce texte, je tiens à faire un avertissement à ceux et celles qui souhaitaient venir au FestiVoix vendredi soir et qui n’ont pas pu : la lecture des prochaines lignes risque d’être difficile pour vous.
Le facteur humidex a baissé de quelques degrés, les nuages protègent des ardeurs du soleil, et comble de bonheur, une légère brise ne fait pas seulement que rafraîchir les festivaliers; elle transporte en plus les sublimes effluves des nombreux tilleuls en fleurs que l’on retrouve en grand nombre sur tous les sites. Tous les festivaliers s’en émerveillent d’ailleurs depuis le début du FestiVoix.
Pour commencer la soirée, la scène du jardin, Martine St-Clair est au programme et ça promet. Elle propose un spectacle intitulé Les retrouvailles dans lequel elle interprète ses plus grands succès. Il s’agissait de sa première présence au FestiVoix. Rencontrée peu avant son spectacle, elle s’émerveillait du décor champêtre. Lorsque je lui ai dit que le parterre serait plein pour venir la voir, elle s’en est étonnée. De fait, il était plus que plein de spectateurs pour venir entendre et chanter avec elle On va s’aimer, Danse avec moi, Au coeur du désert, et toutes les autres qui sont bien ancrées dans une époque de leur vie. Martine St-Clair éprouvait un bonheur évident à les offrir à son public avec générosité et une énergie peu commune.
Je manque de qualificatifs pour décrire le spectacle de Patrice Michaud. Il était juste parfait. Je crois qu’il a un sixième sens pour comprendre exactement ce que les festivaliers souhaitent entendre. Il a offert ses succès les plus joyeux, les plus heureux. Je cours après Marie, Vous êtes ici, 1977. C’était comme rouler en décapotable sur la 132 sous un soleil radieux, en direction des vacances. Patrice Michaud nous fait rire, nous raconte ses histoires, nous interpelle, nous met au défi, nous taquine. Et il finit par nous émouvoir en nous laissant interpréter Mécanique générale en nous accompagnant seul à la guitare. Ça lui a valu un On t’aime! spontané et bien senti d’un spectateur à la fin de la chanson.
À chaque présence au FestiVoix, l’auteur-compositeur-interprète de Cap-Chat met le public dans sa petite poche en deux temps, trois mouvements. Ce soir ne fait pas exception. Il reviendrait demain qu’on y retournerait.
Le public trifluvien était heureux de retrouver Half Moon Run sur la grande scène du FestiVoix. Toujours aussi talentueux, les musiciens sont venus présenter les pièces de leur nouvel album Salt et leurs grands succès. C’est un privilège de voir ce groupe qui a pris naissance à Montréal, puisqu’il tourne beaucoup sur les scènes internationales.
Les spectateurs, nombreux devant la grande scène du fleuve, n’ont pas manqué de leur démontrer leur appréciation en acclamant leurs succès. Il était fort agréable de se laisser bercer par la musique de ces trois incroyables musiciens, accompagnés cette fois-ci du quatuor à cordes Esca.
Sur le chemin du retour, sur la rue des Ursuline, des projections illuminent la Galerie d’art du Parc. C’est l’oeuvre d’un collectif de huit artistes de l’Atelier Silex qui s’intitule Osmose. C'est pour marquer le 30e anniversaire du FestiVoix. C’est une belle proposition méditative pour terminer la soirée… avec en plus l’odeur des fleurs de tilleuls qui nous suit encore. Ça nous fait dire que cette soirée était juste parfaite.