
Une série documentaire sur la ville de Fermont et son fameux mur-écran
Radio-Canada
Dès le 11 janvier, Canal D diffusera une nouvelle série documentaire portant sur le mégacomplexe minier du mont Wright, situé au fin fond de la route 389 sur la Côte-Nord, à Fermont. Cette ville s’est dotée d’un mur-écran de 1,3 km de long dans les années 1970 pour se protéger des vents dominants du Nord.
La quasi-totalité des quelque 2500 personnes qui résident à Fermont travaillent à la mine de fer de Mont-Wright, plus grosse mine à ciel ouvert dans l’est du Canada, détenue par le groupe sidérurgique mondial ArcelorMittal. Le complexe minier se trouve sur ce qui était autrefois le mont Wright, avant qu'il soit arasé et excavé.
Le documentaire Fermont propose d’aller à la rencontre de ces gens, entre camions de taille démesurée, quarts de travail allongés et climat nordique rigoureux. Le mur-écran qui protège la ville est en fait un bâtiment qui abrite plusieurs services scolaires, municipaux, de santé et de loisir (aréna, piscine, salle de quilles), un centre commercial, ainsi que plusieurs appartements où loge une partie de la main-d'œuvre de la mine.
Il existe trois constructions comme ça dans le monde, dont celle de Fermont. C’est vraiment conçu dans le but de minimiser l’impact des vents nordiques, a expliqué Louis Asselin, réalisateur et scénariste de la série, lors de son passage à l’émission On va se le dire.
Atrocité visuelle pour certains, objet de fascination pour d’autres, la ville de Fermont et son mur ont coûté près de 500 millions de dollars à construire; un investissement de taille pour l’époque, justifié par les prospections du gisement de fer.
[Les personnes qui ont pensé la ville] ont fait appel à la meilleure équipe d’architectes dans le monde, qui avaient fait des constructions similaires en Scandinavie et en Russie. Les communautés qui allaient habiter Fermont ont également été consultées.
[Habiter à Fermont], c’est aussi apprendre à aimer l’hiver. [...] Il y a deux saisons : l’hiver passé, puis l’hiver prochain, affirme un travailleur de la mine, au début de la première émission.
Pour affronter le climat et composer avec l’isolement, une grande solidarité s’est installée entre les résidents et résidentes de Fermont.
Il y a un fort sentiment de communauté, un sentiment d’appartenance. Les gens se sentent soudés ensemble parce que c’est un milieu nordique, froid, hostile; la communauté chaleureuse et humaine contrebalance ça, a expliqué Louis Asselin. Et contrairement à ce qui se produit dans plusieurs régions éloignées, les gens qui quittent Fermont finissent souvent par y revenir.