Une série d’animation pour les enfants d’âge préscolaire créée à Québec
Radio-Canada
Avec son personnage principal qui n’est rien de moins qu’un croisement entre un dragon et une patate, la série La Petite Dragouille s’adresse aux 3 à 5 ans. Quinze premiers épisodes de 3 min 30 s chacun sont proposés actuellement. Cette première production destinée au public d’âge préscolaire réalisée par le studio de Québec Happy Camper Média, est une adaptation de l'univers des livres La Petite Dragouille.
Au cours des deux dernières années, près de 75 personnes ont travaillé à la réalisation de cette série toute québécoise. La comédienne Sophie Cadieux prête sa voix au personnage principal.
Les Dragouilles, c'est une propriété littéraire très très populaire, que la plupart des gens, qui ont des enfants de 6 à 12 ans, connaissent. Les enseignants aussi. Ç’a été créé il y a 12 ans, aux éditions Michel Quintin. Trois cent vingt-cinq mille livres ont été vendus en 12 années, au Québec seulement. En 2019, la série-soeur, La Petite Dragouille est née, explique Renaud Sylvain, producteur exécutif et président de Happy Camper Média.
Comme c’est le cas dans les livres de Karine Gottot et Maxim Cyr, la série d’animation, scénarisée par Anne-Hélène Prévost, met de l’avant des thèmes fondamentaux, tels que l'amitié, la débrouillardise et le jeu, pour parler aux tout-petits. La relation d'amitié entre le narrateur et Petite Dragouille en témoigne bien.
Le narrateur interprété par Benoît Côté, parle avec Petite Dragouille. Vraiment comme un ami, vraiment au même niveau. Pas comme un parent qui s'occupe de la sécurité. C'est vraiment un ami qui "trippe" autant que Petite Dragouille, de souligner la réalisatrice Marie Émilie Rowe.
La réalisatrice de la série s'est inspirée de sa propre enfance pour nourrir la création.
Dès que j'ai lu les textes, je me suis beaucoup reconnue. Moi, petite, je n'étais pas quelqu'un de studieux ou de sportif, mais je me suis émancipée dans la créativité, dans l’imagination. Là, c'est directement une histoire qui vient mettre en valeur ça chez l'enfant et chez toute personne. D'oser penser autrement, et d'oser penser grand! explique-t-elle.
Ainsi, le regard unique de cette grande exploratrice des petits riens du quotidien se dévoile d’un épisode à l’autre.
Elle n’a pas de pouvoir magique, mais pourtant, elle veut devenir invisible ou trouver un dinosaure dans notre ville. Puis, elle va y arriver par une créativité. D’une façon qu’on n’aurait pas pensée, elle va y arriver. C’est ça qui est le fun aussi. Ses buts sont impossibles. Elle a les mêmes moyens que nous parce qu’elle n’est pas magique, et elle y arrive!, s'enthousiasme Émilie Rowe.