Une retraite littéraire féministe réunit sept artistes à Marsoui
Radio-Canada
Pour la seconde édition de la retraite littéraire féministe, les artistes gaspésiennes Priscilla Guy, Emma Desgens et Catherine Beau-Ferron ont réuni autour d’elles quatre invitées au Salon 58, à Marsoui. Pendant huit jours, les sept femmes au parcours distinct ont réfléchi, échangé et écrit sur les enjeux féministes qui les questionnent.
Notre objectif est de rassembler dans un lieu propice aux échanges et à la création des artistes, des militantes, des intellectuelles, des personnes avec des parcours très différents pour échanger ensemble sur des perspectives féministes, résume Priscilla Guy, directrice générale et artistique de Mandoline Hybride et cofondatrice de Salon58.
Alors que la première édition regroupait les trois initiatrices du projet originaires de la Haute-Gaspésie, le cercle de réflexion s’est agrandi cette année à quatre autres femmes en provenance de milieux plus urbains. Soleil Launière, Valérie Lefebvre-Faucher, Emmanuelle Sirois et Élise Ross-Nadié sont originaires de Montréal.
Selon Priscilla Guy, cet espace de réflexion est avant tout un lieu d’échange et d’apprentissage. Il était naturel de convier des femmes d’autres milieux pour permettre d’élargir les discussions.
La retraite littéraire se veut, avant toute chose, un espace de réflexion, d’échange et d’apprentissage. Il n’y a pas de production en vue. Ce qu’on a fait, nous, c’est générer de la matière et des discussions, décrit-t-elle.
La retraite littéraire rassemble des auteures, des danseuses, des chorégraphes du milieu de la culture ou encore de la communication. Chaque personnalité participe à la discussion avec une méthodologie et une expertise différentes.
Chaque personne est venue chercher quelque chose de différent avec ces rencontres-là qui sont peut-être improbables. Ce ne sont pas des femmes qui se seraient rencontrées dans un milieu en dehors de cette retraite, constate Priscilla Guy.
« C’était étrange, d’une certaine manière, de voir un groupe de femmes, toutes expertes de diverses manières et toutes se sentir intimidées les unes par les autres. »
L'une des participantes, Élise Ross-Nadié, a trouvé l’expérience créative très enrichissante. Les huit jours passés au Salon58, ponctués d'ateliers de danse et d’écriture, de temps de discussions comme de promenades en plein air, ont nourri sa créativité.