
Une responsable du CHSLD Herron se défend d’avoir retenu de l’information
Radio-Canada
La responsable des ventes et des relations externes au CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée Herron s’est défendue, lundi, à l’enquête publique de la coroner Géhane Kamel, d’avoir privé de certaines informations les employés du CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal, contredisant le témoignage de la présidente-directrice de l’organisme.
Il y a deux semaines, Lynne McVey avait affirmé à la coroner Géhane Kamel qu'il avait fallu que le CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux envoie deux mises en demeure à la direction de Herron pour obtenir des choses essentielles, comme la liste des employés ou la clef de certaines salles. Le CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux avait été appelé en renfort à la résidence, où la situation était préoccupante.
Face à ces mises en demeure, envoyées le 5 et le 8 avril, la propriétaire des lieux, Samantha Chowieri, était dans l'incompréhension, a témoigné Tina Pettinicchi, responsable des ventes du CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée, au palais de justice de Longueuil.
Toutes les fois que le CIUSSS nous demandait quoi que ce soit, on les aidait, a affirmé la témoin à la coroner, ajoutant qu’il était de toute façon impossible de tenir une liste d’employés à jour avec un tel roulement.
C’était tellement de pression, de tout le temps de trouver du staff, et là j'ai eu un moment de "assez c'est assez".
Le 10 avril, sa patronne, Mme Chowieri, lui a dit d'arrêter de se présenter à la résidence. Mais la témoin a continué à coordonner à distance au bénéfice des familles qui n'avaient pas de nouvelles de leurs proches, car personne à Herron ne répondait au téléphone, a-t-elle dit.
Un peu plus tard, lundi, Maria Nelson, infirmière envoyée en renfort comme coordonnatrice de soir à Herron, a raconté comment, en arrivant, le 30 mars, elle a constaté en montant aux étages qu'une odeur d'urine flottait dans l'air.