
Une représentante inuk demande que l’inuktitut devienne une langue officielle
Radio-Canada
Aluki Kotierk, qui participe à un groupe de travail des Nations unies sur la préservation des langues autochtones, veut que la langue inuit soit sur un pied d’égalité avec le français et l’anglais au Canada.
Aluki Kotierk, une représentante inuk du Groupe de travail mondial pour une décennie d'action pour les langues autochtones de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), veut que le Canada montre l'exemple en faisant de l'inuktitut une langue nationale officielle, aux côtés de l'anglais et du français.
Ce groupe de l'UNESCO vise à faire revivre et à protéger les langues autochtones du monde entier, dont les langues sont menacées comme c'est le cas de nombreuses langues autochtones au Canada.
Trois représentants canadiens sont membres du Groupe de travail international qui travaillera jusqu'en 2032. Une représentante métisse, Clara Morin Dal Col, et un représentant des Premières Nations, Richard Ejinagosi Kistabish, parlent au nom des peuples de l’Amérique du Nord. Pour sa part, Aluki Kotierk, une inuk, parle au nom des peuples de l'Arctique.
Tous les trois expliquent qu’ils veulent qu'il y ait plus mesures pour assurer que les langues autochtones sont davantage parlées et enseignées dans les écoles au Canada.
Aluki Kotierk, présidente de Nunavut Tunngavik Incorporated, dont le mandat est de protéger les droits et les intérêts des Inuit du Nunavut, affirme que le Canada devrait faire de l’inuktitut une langue officielle pour s’assurer que l’éducation ainsi que d’autres services comme la santé offerts dans la langue inuit sont un droit au Nunavut.
Si le Canada acceptait cette requête, cela signifierait que des ressources adéquates seraient allouées pour soutenir la langue, croit Aluki Kotierk.
Environ 70 % des habitants du Nunavut parlent l’inuktitut et il s’agit d’une des trois langues officielles sur le territoire, même si la langue d’enseignement, dans la plupart des écoles, est l’anglais.
Aluki Kotierk, ainsi que la députée fédérale du Nunavut, Lori Idlout, soutient que les enfants inuit ont le droit de recevoir une éducation dans leur propre langue.