Une réforme de la gouvernance scolaire fait réagir au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Au Nouveau-Brunswick, les partis d’opposition désapprouvent vivement une réforme de la gouvernance scolaire proposée après deux ans de pandémie. Quant aux enseignants, ils ne voient tout simplement pas le besoin d’une telle réforme.
Les objectifs du ministre de l’Éducation Dominic Cardy sont fortement remis en question par le chef intérimaire du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Roger Melanson.
Ce dernier a l’impression que le ministre veut mettre en place une réforme que personne n’a demandée.
Parallèlement, les conseils d’éducation francophone se demandent si le ministre n’est pas en train d’évaluer l’abolition de ces conseils.
Selon Roger Melanson, si le gouvernement avait à réformer la structure de gouvernance en éducation, il faudrait s’assurer que la communauté occupe un rôle encore plus important dans les écoles, plutôt que de songer à éliminer les Conseil d'éducationCED francophones.
La vérificatrice générale a déjà dit publiquement dans ses rapports qu’il devrait y avoir plus de stabilité dans le secteur de l’éducation, dit-il. Avec ce que l’on vient de vivre depuis deux ans avec cette pandémie, je pense que ce n’est pas le moment de bouleverser [et de] de virer à l’envers tout le système d’éducation actuellement.
Tout comme la Fédération des Conseils d’éducation, Roger Melanson réclame que la province investisse plutôt dans le rattrapage des enfants, leur santé mentale et sur l’embauche de plus d’enseignants.
Un avis que partage également le député du Parti vert du Nouveau-Brunswick dans Kent-Nord, Kevin Arseneau.
On dirait que c’est une réforme qui se fait à l’envers, lance pour sa part Kevin Arseneau. Le ministère veut régler des problèmes qu’il perçoit comme des problèmes. Mais est-ce que ce sont ces problèmes-là qu’on perçoit sur le terrain ?, lance-t-il.