Une quincaillerie ferme des allées pour ne pas avoir à demander le passeport vaccinal
Radio-Canada
La quincaillerie Lauremat de Sept-Îles a décidé de condamner 20 % de sa superficie pour ne pas avoir à demander le passeport vaccinal à ses clients.
Concrètement, les clients ne peuvent pas se rendre dans les sections fermées, mais peuvent demander à un commis de leur apporter le produit désiré.
Le magasin, dont la superficie est supérieure à 1500 mètres carrés, ne s’était pas conformé à la directive gouvernementale, dans un premier temps.
À la suite d’une plainte d’un client et de la visite de la Sûreté du Québec, le directeur, Dominique Larouche, s’était résigné à le faire et à vérifier le statut vaccinal de ses clients.
Mais après avoir constaté une baisse de l’achalandage et du volume de vente, qu’il estime à environ 25 %, le commerçant a décidé de condamner une partie de son magasin pour ne plus avoir à vérifier le passeport vaccinal de la clientèle. Il affirme qu'une partie de sa clientèle se tournait vers son compétiteur, dont la superficie ne l’oblige pas à vérifier le passeport vaccinal.
Nous ce qu’on veut, c’est la pérennité de l’entreprise et la sécurité de nos employés et nos clients. On pense qu’avec la mesure qu’on vient de faire, on est dans les normes et tout le monde est en sécurité, explique-t-il.
Dominique Larouche se défend d'avoir contourné les règles de santé publique.
Tout ce que j’ai fait, c’est que je me suis mis aux normes selon les barèmes établis par le gouvernement. J’ai réduit la superficie de vente en bloquant quelques allées, pour tomber aux normes du gouvernement, insiste-t-il.
Selon ses observations, le passeport vaccinal est rejeté partout. La Saskatchewan, par exemple, a en effet décidé d’abandonner cette mesure.