Une Québécoise sur scène à Paris
TVA Nouvelles
Chaque dimanche midi, dans un cabaret légendaire du quartier Saint-Germain-des-Prés, la Québécoise Geneviève Morissette casse de nouvelles compositions destinées à son prochain album, là où ont défilé des monstres sacrés de la chanson française.
L’endroit est mythique. La grande Barbara, Ferré, Lama, Trenet, Aufray, Reggiani, Nougaro sont tous passés un jour par le Don Camilo, sis rue des Saints-Pères, dans le 7e arrondissement de Paris.
Dans un effort de rajeunissement de sa clientèle, le Don Camilo a aménagé un cabaret d’humour à la nord-américaine dans son établissement datant de près de six décennies.
C’est là, tous les dimanches jusqu’en juin, après le passage de trois humoristes de la relève, que Geneviève Morissette, monte sur scène pour une prestation de 45 minutes, devant une centaine de personnes collées les unes sur les autres.
Exubérante, flamboyante même avec sa longue chevelure rousse, sa désinvolture la pousse à faire de l’œil à un spectateur à chaque spectacle.
Geneviève Morissette n’essaye pas de cacher la fille de Chicoutimi qui sommeille encore en elle, même si Paris est sa maison depuis cinq ans.
« Chez nous, on ne s’embrasse pas, on se frenche », lance-t-elle au public pour lancer une nouvelle chanson sur ce sujet, entre deux « moé » et « icitte ».
Elle joue à fond la carte de l’humour.
« Je suis Québécoise, Saguenéenne, je suis une fille hyper proche du monde. Je n’aurais pas pu me la jouer à la française : alors bonsoir, je suis une femme fatale, tout est cool. Je suis la cousine québécoise. C’est mon marketing », a-t-elle expliqué au Journal, une fois sortie de scène.