Une première personne accueillie au Loft itinérance à Alma
Radio-Canada
Le Loft itinérance du Centre de rétablissement Le Renfort d'Alma a accueilli sa toute première personne mercredi, journée de l'ouverture officielle.
Le premier service du genre dans la MRC de Lac-Saint-Jean-Est pour les personnes en situation d'itinérance offre un toit jusqu'à 30 jours. Une chambre est offerte pour le moment dans l'édifice de la rue Harvey.
Il n'y avait pas vraiment de services pour les personnes en situation d’itinérance dans le secteur Lac-Saint-Jean-Est et le fait d’avoir le temps d’accueillir cette personne-là pendant 30 jours, ça nous permet d’avoir le temps de mettre en place différentes choses pour qu’elle puisse stabiliser sa situation, a expliqué Francine Turcotte, intervenante coresponsable du volet Loft itinérance.
Après un accueil au Centre, le bénéficiaire sera accompagné pour faire une évaluation de ses besoins. La personne sera ensuite orientée vers des services dans la communauté. Elle sera aussi épaulée dans la gestion de son budget et de son alimentation. Ce mois lui permettra de stabiliser sa situation résidentielle et d'amorcer un cheminement vers le rétablissement.
Surtout, on va aller à leur rythme et j’axe vraiment sur c’est quoi leurs priorités, leurs besoins, a-t-elle poursuivi.
La directrice générale du Centre de rétablissement Le Renfort, Cynthia Tardif, a révélé qu'en plus de la première personne déjà accueillie, d'autres pourraient suivre. On a déjà deux ou trois personnes qui ont mentionné leur intérêt, qu'on va rencontrer dans les prochains jours. Donc, c'est un premier pas. On sait déjà que ce n'est pas suffisant, a-t-elle mentionné.
Selon l'organisme Travail de rue d'Alma, ce nouveau loft est un véritable baume. Trente jours, c'est déjà beaucoup plus que ce qu'on avait avant. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'avant, c'était principalement des lits de crise en santé mentale qui étaient utilisés pour faire décompresser la personne, lui permettre de retrouver un peu ses repères. Sauf qu'en sept jours, les personnes ont à peine le temps de se reposer, a illustré Guillaume Bégin, directeur général de l'organisme Travail de rue d'Alma.
En région, comme c'est le cas dans Lac-Saint-Jean-Est, l'itinérance est généralement moins visible que dans les grandes villes. Des personnes n'ont pas nécessairement de lieux sûrs où dormir, sans toutefois coucher dans la rue. Les mesures sanitaires depuis la pandémie ont toutefois accentué la présence de l'itinérance visible.
D'après un reportage de Romy Boutin St-Pierre