Une première dans l'histoire: les ventes dans les épiceries ont chuté au Québec en 2023, alors que la population augmentait
Le Journal de Montréal
Les Québécois mangent moins, et moins bien, depuis 12 mois. Pour le meilleur et pour le pire, leur budget pour l'alimentation devient plus modeste devant des prix qui montent en flèche.
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«Les gens sont devenus de purs nomades, ils ne sont plus loyaux pour deux cennes», résume Sylvain Charlebois, de l’Université Dalhousie.
Aucune marque ni aucun magasin ne résiste à la tendance, observe le chercheur. Les Québécois recherchent maintenant les meilleures aubaines, quitte à se nourrir au magasin à 1$ s’il le faut.
«Le marché est devenu archiéconome, on va à l’épicerie à reculons», illustre l’expert, qui qualifie la diminution des achats de nourriture «d’exceptionnelle».
Une donnée en particulier démontre le phénomène: en février 2022, le Canadien moyen dépensait 255$ par mois à l’épicerie. Un an plus tard et malgré une hausse de 10,6% des prix, c’était toujours environ 255$.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.