Une plateforme numérique d’archives québécoises créée au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Radio-Canada
Le public pourra bientôt accéder à une multitude d'archives numériques inédites sur la plateforme LaVoute.tv, développée par l'entreprise saguenéenne Devicom. Depuis un an, la Société d'histoire et de généalogie Maria-Chapdelaine y numérise des documents audiovisuels jamais diffusés provenant des quatre coins de la province.
Il y a un an, l'organisme de Dolbeau-Mistassini a entrepris un véritable travail de moine pour rendre accessibles ces documents qui dormaient dans les voûtes de 27 services d'archives du Québec.
À ce jour, plus de 3000 pièces produites par des individus, des organisations et des entreprises ont été numérisées. C'est autant de traces du passé qui pourront revivre grâce aux équipements et à l'expertise de la Société d'histoire et de généalogie Maria-Chapdelaine.
C’est en direct, on le voit bouger. C’est différent, explique l'archiviste et chargée de projet, Marie-Chantale Savard, qui souligne que ce type d'archives est moins fréquent que la photo.
Ça a tellement une grosse valeur pour notre patrimoine. Malheureusement, à cause du format qui est maintenant désuet, c’était perdu , ajoute-t-elle.
Faute d'appareils, les détenteurs d'archives n'avaient jamais visionné ces documents dont les sujets sont variés, allant de moments familiaux croqués sur le vif à la vie quotidienne au travail.
Le 28 septembre, le public pourra à son tour découvrir ces petits bijoux sur la plateforme LaVoute.tv. Si ce projet d'envergure est aujourd'hui possible, c'est en raison de l'intérêt du directeur général de la Société d'histoire et de généalogie Maria-Chapdelaine, Steeve Cantin, pour l'audiovisuel. En quelques années, il a acquis une quinzaine d'appareils capables de lire et d'archiver les vieux formats. Il lui était donc tout naturel de lever la main lorsque le ministère de la Culture et des Communications a lancé un appel de projets pour regrouper et rendre accessibles des archives de partout en province.
En les numérisant, on assure la conservation de ces archives-là, parce qu’on ne se mentira pas, les formats d’archives audiovisuelles, avec le temps, finissent par se dégrader. Plus on tarde avant de les transférer dans un format plus accessible, plus les chances de perdre le contenu de ces informations-là est important , ajoute-t-il.
Certains des lecteurs récupérés au fil du temps ont dû être restaurés. De plus, reconstituer les documents n'est pas une mince affaire. L'opération nécessite parfois plusieurs appareils, de bons techniciens et surtout une bonne dose de débrouillardise.