Une planète plus chaude, des animaux plus malades
TVA Nouvelles
Le dérèglement climatique va pousser nombre d'animaux à fuir leurs écosystèmes pour des contrées plus vivables: en se mélangeant davantage, les espèces se transmettront aussi davantage leurs virus ce qui favorisera l'émergence de nouvelles maladies potentiellement transmissibles à l'homme, prédit une étude.
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«Nous apportons la preuve que, dans les décennies à venir, le monde sera non seulement plus chaud, mais aussi plus malade», s'alarme Gregory Albery, biologiste à l'Université de Georgetown à Washington, co-auteur de l'étude parue jeudi dans Nature.
En recoupant des modélisations climatiques, des données sur la destruction des habitats naturels, et la manière dont les virus passent d'une espèce à l'autre, ces travaux dessinent une trajectoire encore assombrie pour l'avenir de la planète d'ici à 2070. Et irréversible, même en limitant le réchauffement à +2°C, s'inquiètent les auteurs.
Leurs recherches - plus de cinq années de travail - ont mis au jour un mécanisme où le bouleversement des écosystèmes et les transmissions de maladies sont pour la première fois imbriqués.
Au total, 3139 espèces de mammifères ont été prises en compte - cette classe d'animaux étant celle qui abrite une grande diversité de virus susceptibles de se transmettre à l'homme.
De plus en plus d'espèces sauvages sont chassées de leur habitat naturel, qui se dégrade sous l'effet de la hausse des températures, de la régression des forêts tropicales, de la progression des villes et des surfaces cultivées, ainsi que du trafic d'espèces sauvages.
Elles «émigrent» alors vers de nouveaux territoires plus favorables à leur présence, où elles ont plus de chances de croiser une faune jusqu'ici inconnue.