Une performance artistique à l’aube du solstice d’été sur l’archipel de Sept-Îles
Radio-Canada
L’artiste Alain Lefort a conçu L’aube du solstice, une installation éphémère sur l’archipel de Sept-Îles qui combine les rayons du lever du soleil aux chants des baleines. La prestation aura lieu le 21 juin à 4 h pour être ensuite diffusée au Musée régional de la Côte-Nord à l’heure du dîner. M. Lefort sera sur place pour une causerie avec le public.
Trois tours se dressent sur l’île La Grande Basque. Des miroirs qui y sont fixés sont inclinés afin de diriger les rayons du soleil vers le rivage. À l’aube, la convergence des rayons donnera le signal à la violoniste Alissa Cheung d'interpréter une composition originale créée à partir de chants de baleines.
C'est une ode à la nature. Quand je l'explique, ça semble un peu fou. Très compliqué aussi. Mais dans le fond, le résultat est très simple, fait valoir l’instigateur du projet, Alain Lefort. Des tours et leurs miroirs; une musicienne et ses baleines; le soleil et son public. Le tout pour célébrer les premières lueurs de la plus longue journée de l’année.
« Il y a quelque chose de très zen dans l'affaire. On est là vraiment pour apprécier le lever du soleil, prendre le temps d'y penser et se rendre compte qu'on est vivant, qu'on est là. »
Pour concevoir L’aube du solstice, Alain Lefort s’est inspiré d’un projet similaire d'un ami, l’artiste Reno Salvail. Dans les années 1990, celui-ci avait conçu un jeu d’optique alliant des chants de baleines et installé sur des îles au large de Tadoussac. L’idée, une utopie farfelue aux dires d’Alain Lefort, est toutefois restée à l’état d’ébauche.
Quand j'ai appris qu'il ne l'avait jamais fait, c'est devenu encore plus trippant comme projet! raconte Alain Lefort.
Avec ses collaborateurs, il arpente alors les deux rives du fleuve Saint-Laurent à la recherche du lieu idéal. Ils ont visité une douzaine d’îles avant que leur choix ne s’arrête sur l’archipel de Sept-Îles et l’île La Grande Basque.
« Quand j'ai vu ce fer à cheval à l'île La Grande Basque, au sud, je me suis dit que c'était parfait. C'est comme un aréna grec naturel. Je n’ai pas vu quelque chose de mieux pour l'installation. »
Alain Lefort est accompagné de l’auteur Yannick Marcoux. Depuis le début de l’année, celui-ci écrit des chroniques pour archiver le processus créatif de l’artiste.