
Une offre de services modifiée au CIUSSS de l’Estrie pour « éviter de frapper un mur »
Radio-Canada
Si le CIUSSS de l'Estrie - CHUS poursuit dans la même direction, « on va aller dans le mur et celui-ci n'est vraiment pas loin », prévient son PDG, le Dr Stéphane Tremblay. En raison des difficultés auxquels est confronté le réseau de la santé, le CIUSSS a tenu un point de presse vendredi pour faire le point sur la situation et expliquer les décisions très difficiles qui ont été prises pour éviter la rupture de services.
Les services obstétricaux seront notamment fermés les week-ends au Centre hospitalier du Granit de Lac-Mégantic. Le service d'obstétrique sera ouvert de 8 h à 23 h, du lundi au vendredi. Mais pour le week-end, la clientèle sera référée à Sherbrooke. De plus, quatre couples devront être dirigés vers le CISSS de Chaudière-Appalaches, explique le Dr Stéphane Tremblay. Les césariennes d'urgence pourront toutefois être réalisées.
On vit actuellement une situation particulière en obstétrique. Cette modulation ne peut être qu'à la hausse. Les soins intensifs néonataux et l'ensemble des services pédiatriques ont besoin de renfort. Il faut aller chercher cette ressource humaine ailleurs.
Cette modulation de services s'ajoute à celle concernant les urgences de Windsor et Coaticook. Même si ces décisions avaient été prises en raison de la pénurie de personnel anticipée causée par la tombée du décret quant à la vaccination obligatoire, elles vont tout de même se maintenir.
La capacité n'était pas présente. On ne peut pas revenir en arrière, admet le Dr Tremblay, qui ajoute que d'autres modulations sont à prévoir.
Sur les 982 employés du CIUSSS qui ne sont pas adéquatement vaccinés, le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques, Yann Belzile, estime que 300 d'entre eux oseront ce geste collectif d'ici le 15 novembre. Si le report du décret donne de l'oxygène, il rappelle que cela ne permettra pas de contrer l'importante pénurie de main-d'oeuvre.
Il nous manquait 1000 employés, dont 400 infirmières, avant l'exigence de la vaccination obligatoire. Si on ajoute les personnes non vaccinées, il nous manque près de 1700 employés, explique-t-il.