Une nuit avec des patrouilleurs: le respect pour les policiers vient en option
TVA Nouvelles
On exige beaucoup des policiers: ils doivent être courtois, mais fermes, bienveillants, mais autoritaires, souriants, mais pas trop. Au retour d’une nuit passée avec eux en plein cœur du Plateau-Mont-Royal, je suis forcée d’admettre que le respect est loin d’aller dans les deux sens.
Au cours des dernières semaines, j’ai été invitée dans une autopatrouille avec l’agent Alexandre Fillion, qui patrouille dans le secteur du poste de quartier 38. Bien que je sois spécialisée dans les affaires policières depuis près d’une décennie au Journal de Montréal, j’ai été fort étonnée de voir à quel point les gens ne respectent pas la police.
J’ai grandi dans une famille où les forces de l’ordre étaient bien vues. Toute petite, en vacances, mon père me répétait d’aller demander de l’aide à un «monsieur en uniforme» si je perdais mon chemin. Mais aujourd’hui, il semble que c’est loin d’être le cas de tout le monde... pour une foule de raisons diverses.
On se dirige en urgence à l’angle du boulevard Saint-Joseph Est et de la rue Berri pour une piétonne qui vient d’être gravement happée par un conducteur. Du moins, on tente de s’y rendre.
Malgré les gyrophares et les sirènes en marche, les automobilistes autour de nous ne se tassent pas. L’agent Fillion doit activer manuellement le «klaxon électronique» pour finalement réussir à se frayer un chemin. En arrivant sur les lieux, les patrouilleurs débarquent en vitesse de leur autopatrouille et s’empressent de dévier la circulation en attendant qu’une scène de crime soit érigée.