Une nouvelle PDG et l’ex-premier ministre Jean Charest au CN
TVA Nouvelles
Le Canadien National (CN) a annoncé, mardi, la nomination d’une nouvelle présidente-directrice générale unilingue anglophone, en plus d’indiquer avoir obtenu les services de l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest.
L’entreprise a attendu la fermeture des marchés boursiers pour dévoiler que Tracy Robinson, jusqu’ici présidente du projet d’oléoduc Coastal GasLink pour TC Energy, allait devenir sa nouvelle PDG à compter du 28 février.
Impliquée dans plusieurs hauts postes chez TC Energy depuis 2014, Mme Robinson a fait ses premières armes chez le grand rival du CN, le Canadian Pacific (CP), pour lequel elle a œuvré pendant une trentaine d’années, dont près de quatre ans à titre de vice-présidente responsable du marketing et des ventes.
Ce faisant, le CN règle son litige avec l’un de ses principaux actionnaires, le fond londonien TCI, qui avait ouvertement réclamé le départ de l’actuel PDG, Jean-Jacques Ruest, dans la foulée de la tentative d’achat de l’entreprise ferroviaire Kansas City Southern (KCS). Ce dernier demeurera en poste jusqu’à 28 février, puis restera dans le giron du CN pendant un mois à titre de conseiller «pour assurer la transition».
TCI, qui dispose de parts à la fois chez le CN et le CP, n’avait guère apprécié voir la première mettre des bâtons dans les roues de la seconde, menant à une surenchère pour l’acquisition de KCS.
«Nous sommes heureux d’avoir nommé une présidente-directrice générale de calibre mondial pour diriger le CN au cours de la prochaine étape de sa croissance, et nous avons annoncé que nous continuons d’ajouter des administrateurs indépendants hautement qualifiés à notre conseil», a fait valoir le président du conseil d’administration du CN, Robert Pace.
Par ailleurs, le CN s’est engagé à nommer des administrateurs indépendants sur son conseil d’administration et a donc décidé de s’adjoindre les services de l’ancien premier ministre Jean Charest.
Le départ de M. Ruest signifie qu’une autre grande entreprise basée à Montréal se retrouvera avec un dirigeant unilingue anglophone à sa tête, à l’image d’Air Canada avec son PDG Michael Rousseau ou de SNC-Lavalin avec son PDG Ian Edwards.
La principale intéressée a pris les devants en assurant qu’elle «respecte et apprécie la riche histoire du CN à Montréal et au Québec, où la langue commune et officielle est le français».