Une marche pour ne pas oublier les hommes et garçons autochtones disparus ou assassinés
Radio-Canada
Des dizaines de personnes ont marché et pagayé à Vancouver en l'honneur des garçons, des hommes et des personnes bispirituelles autochtones disparus et assassinés à travers le pays.
Pour la deuxième année consécutive, les Premières Nations Musqueam, Squamish et Tsleil Waututh ont invité les Autochtones et les non-Autochtones à battre le pavé, vendredi, pour sensibiliser le public au sort réservé aux hommes, garçons et personnes bispirituelles autochtones.
La marche est inspirée par celle en mémoire des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées qui a lieu depuis 32 ans à Vancouver en février. L’événement se voulait un appel à la justice, les familles déplorant que les disparitions et les décès de leurs proches n'aient pas capté l'attention du public comme ils auraient dû.
Quand mon fils est mort, il n'y avait personne. Nous nous sommes sentis seuls. Aujourd'hui, je me sens tellement soulagée, en voyant tous ces gens, que nos prières sont exaucées, a déclaré Eugenia Oudie, dont le fils Charles a été retrouvé mort dans l'est de la ville de Vancouver le 6 septembre 2015.
Tout un symbole, le rassemblement s'est formé devant le quartier général du service de police de Vancouver, souvent mis en cause dans ce dossier épineux.
Le cortège a ensuite traversé le pont de la rue Cambie, marchant jusqu'au parc Creekside, près du village olympique. Là, une démonstration s'est tenue sur les eaux de False Creek.
[Nous marchons] pour nos frères et guerriers, un oncle, un père, un fils, un petit-enfant, pour reconnaître leurs noms, a déclaré Loretta John, dont le beau-frère, Everett Jones, a disparu, en 2016, à Duncan, sur l'île de Vancouver.
« Il est toujours porté disparu, il fait toujours partie de la famille et nous voulons juste faire notre deuil. »
Selon Statistique Canada, en 2020, les hommes autochtones étaient 4 fois plus susceptibles de mourir par homicide qu'une femme autochtone et 7 fois plus susceptibles de mourir par homicide que les non-Autochtones au pays.