
Une maison canadienne sur cinq appartient à un investisseur, selon de récentes données
Radio-Canada
De récentes données de Statistique Canada indiquent que plus de 20 % des propriétés résidentielles de la Colombie-Britannique, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Ontario appartenaient à des investisseurs en 2020.
Selon le Programme de la statistique du logement canadien (PSLC) de Statistique Canada, les appartements en copropriété sont particulièrement prisés des investisseurs, notamment en Colombie-Britannique et en Ontario.
Ainsi, plus de 36 % des copropriétés britanno-colombiennes et 42 % des copropriétés ontariennes appartiennent à des investisseurs ou à des entreprises.
Ces chiffres incitent certains experts à se demander pour qui sont bâtis les nouveaux logements au pays.
Ce que montrent ces données, c’est une compétition pour l’entrée sur le marché immobilier, explique Andy Yan, directeur du programme urbain de l’Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique.
La question à se poser, croit-il, est celle de l’identité de l’acheteur à qui les programmes publics souhaitent donner accès à un logement.
Veut-on donner cet accès à un acheteur de première maison, c'est-à-dire une personne jeune ou un nouveau résident? Comment ces personnes se taillent-elles une place [dans le marché] contre celles qui veulent acheter une propriété à titre d’investissement? demande-t-il.
Andy Yan ajoute que les différences entre les régions posent un problème de taille en matière d'élaboration de politiques nationales en matière d’habitation.
La situation du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, par exemple, s’explique par les titres de propriété de vastes terres vacantes souvent détenus par des propriétaires de maisons, selon Statistique Canada.