Une ligue professionnelle féminine, avec ou sans l’appui de la LNH
Radio-Canada
Plusieurs têtes d’affiche du hockey féminin canadien sont réunies ce week-end à l’Auditorium de Verdun dans le cadre d’un tournoi amical. On a également pu y apercevoir la silhouette d’une future ligue de hockey professionnelle, avec un cadre de plus en plus défini.
L’Association des joueuses professionnelles de hockey féminin (PWHPA), qui organise l’événement, serait sur le point d’annoncer la création d’un circuit regroupant la crème à l'échelle internationale, selon ce qu’a appris Radio-Canada Sports.
Ce n’est plus qu’une question de temps, a laissé tomber Marie-Philip Poulin, navrée de ne pouvoir en dévoiler davantage.
La question du financement a été soulevée, la rémunération des hockeyeuses étant un aspect incontournable du projet. Le modèle de la Women's National Basketball AssociationWNBA, aux États-Unis, est souvent évoqué. Ce circuit reçoit un soutien financier important de la National Basketball AssociationNBA.
À travers ses différentes équipes, la Ligue nationale de hockey (LNH) s’implique aussi dans le développement du sport féminin. Avec l’appui des Sénateurs et des Penguins, des matchs de la Association des joueuses professionnelles de hockey fémininPWHPA ont été présentés à Ottawa, ainsi qu’à Pittsburgh au cours des dernières semaines.
La hockeyeuse Laura Stacey se réjouit d’ailleurs de voir son sport suivre une trajectoire semblable au basketball sur le plan de la popularité.
C’est génial de voir ce qui se passe en fin de semaine ici [à Verdun]. De voir pas seulement les filles, mais aussi les garçons s’intéresser au sport. Le basketball féminin grandit énormément en ce moment et je pense que le hockey suit exactement cette même voie, a mentionné Stacey.
Selon elle, un partenariat avec une ligue masculine n’est pas une condition sine qua non.
Évidemment, on apprécie le soutien de nos homologues masculins. Et celui-ci a été démontré par le passé, avec toutes les équipes de la Ligue nationale de hockeyLNH qui ont fait un pas dans la bonne direction pour nous soutenir comme athlètes. On a un intérêt envers ça, mais nous connaissons aussi notre valeur, nous savons de quoi nous sommes capables et ce qu’on peut nous-mêmes apporter.