Une leçon pour le Canadien
Radio-Canada
À l’occasion, il vaut le coup de garder en tête une défaite, disent parfois les athlètes professionnels. Il y a des enseignements à en tirer, des choses à ne pas répéter. Ce ne fut pas le cas mardi soir.
Quasiment à l’unanimité, tous ont estimé qu’il valait mieux effacer et recommencer sans trop se poser de questions.
C’est que le Canadien a faussé du début à la fin de sa partition, et les Sabres ont dû quitter Montréal avec le sentiment d’appartenir à l’élite de la Ligue nationale tant ils se sont amusés au Centre Bell pour finalement signer un gain de 7-2.
Pourtant, ils venaient de perdre leurs huit derniers matchs, à la régulière SVP, un point sur lequel Martin St-Louis avait insisté auprès de ses joueurs.
On n’était pas prêts à jouer dès le départ. Marty en a parlé avant le match. On savait qu’ils allaient être affamés, a lancé Kaiden Guhle.
Comme de fait, Buffalo a pris les commandes après 25 secondes, a doublé la mise avant la fin de la première minute du match et menait 3-0 après 2 min 13 s. Scénario semblable samedi dernier quand les Flyers ont marqué les deux premiers buts en moins de trois minutes en première période.
Martin St-Louis a souvent dit ne pas trop s’attarder aux erreurs ponctuelles, mais plutôt s’attaquer aux mauvaises tendances. L’entraîneur a confirmé que les faux départs se rangeaient tranquillement dans la seconde catégorie, sans offrir de pistes de solutions pour les corriger. Ou peut-être ne souhaitait-il tout simplement pas les partager.
Ce n’était pas notre game. Dès le départ. Pourquoi? Je ne sais pas vraiment. On va regarder la vidéo et on va voir. C’est une équipe qui a joué avec beaucoup d’urgence. La personne la plus dangereuse est celle qui est désespérée. Une game de même, on va passer par-dessus. La seule bonne affaire, c’est qu’on joue demain, a laissé tomber St-Louis.
Le duel de mercredi à Columbus, où ce fut à peine plus reluisant pour le CH jeudi dernier, d’ailleurs, tombe à pic. Il permet justement de ne pas ruminer, balayer ça sous le tapis, se dire qu’en vertu du relativement bon début de saison l’équipe peut se permettre de passer à autre chose et de traiter cette soirée comme l’anomalie qu’ils prétendent qu’elle est.