
Une jeune retraitée retourne travailler 15 heures par semaine pour l’aider à payer l’épicerie
Le Journal de Montréal
Une jeune retraitée de la fonction publique fédérale, qui est retournée travailler 15 heures par semaine dans une boutique près de chez elle pour l’aider à payer l’épicerie et l’électricité, garde l’argent des canettes vides de la famille pour ses petits-enfants.
«Disons que le petit temps partiel aide à couvrir certaines choses», partage au Journal Nicole Lévesque, 69 ans, rencontrée lundi dernier, à Beloeil.
«Ça permet de payer les surplus à l’épicerie et l’électricité. Toutes les factures sont plus élevées», souffle celle qui a pris sa retraite il y a quatre ans.
Elle raconte qu'elle aime travailler ne serait-ce que pour mettre l'épaule à la roue en pleine pénurie de main-d'œuvre.
D'ici 2040, plus de 28% de la population sera âgée de 65 ans et plus. Or, si les gens sont plus serrés, ils dépenseront moins. L'économie ralentira et les gouvernements devront prendre le relais, avait expliqué au Journal Yves Carrière, professeur de démographie à l’Université de Montréal.
«Un nombre croissant de Québécois fait une transition progressive du marché du travail vers la retraite. Il est impératif de dissocier l’âge de la prise de la retraite, progressive ou non, de l’âge où débutent les prestations publiques», avaient analysé Frédérick Hallé-Rochon et Luc Godbout dans une étude de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, parue le mois dernier.
Entre-temps, les Québécois doivent s'arranger pour arriver. Au Journal, Nicole Lévesque ne passe pas par quatre chemins: «On ne va pas au restaurant, rarement», lance celle qui travaille à temps partiel depuis deux ans.