Une injonction de 10 jours est accordée contre le convoi à Ottawa
Radio-Canada
Un juge de la Cour supérieure de l'Ontario accorde une injonction de 10 jours pour empêcher les camionneurs stationnés dans les rues du centre-ville d'Ottawa de klaxonner sans relâche.
Le juge Hugh McLean dit que l'injonction est temporaire parce qu'il a besoin d'entendre plus de preuves, mais qu'il en a suffisamment entendu pour rendre cette décision lundi.
Les résidants d'Ottawa cherchaient à obtenir une injonction interdisant la continuité de la nuisance lors des manifestations de camionneurs et de leurs sympathisants, en plus de millions de dollars en dommages-intérêts.
Vendredi dernier, l'avocat Paul Champ a fait valoir que le bruit incessant des sirènes et des klaxons de train à haut niveau de décibels nuisait considérablement à l'utilisation et à la jouissance privée des maisons et que ce comportement était totalement déraisonnable et injustifié.
La requête indique que des personnes ont subi des blessures et des dommages-intérêts pour détresse émotionnelle et mentale; difficulté de concentration; entrave à la jouissance paisible de la maison; maux de tête; et difficulté à dormir. Elle demande 100 $ par jour pour chaque personne qui a souffert des tactiques des manifestants.
La requête contient des allégations qui n'ont pas été prouvées devant les tribunaux.
L'avocat Keith Wilson, qui représente les trois personnes nommées dans l'action collective proposée, a fait valoir qu'une seule d'entre elles possède en fait un camion, et, selon lui, n'a jamais fait sonner son klaxon. Il a également ajouté que les camionneurs du centre-ville d'Ottawa se sont entendus entre eux pour que les klaxons ne retentissent pas pendant la nuit, entre 20 h et 8 h.
Dimanche après-midi, le maire d'Ottawa, Jim Watson, a déclaré l'état d'urgence. Dans un bref communiqué, il est écrit que cette décision reflète le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidants posés par les manifestations continues dans la capitale nationale.
Cette décision procure à la Ville des pouvoirs supplémentaires, notamment en ce qui a trait à l'approvisionnement et à la manière dont elle offre ses services. Le communiqué note que ces pouvoirs pourront aider à acheter de l'équipement nécessaire pour les travailleurs de première ligne et les premiers répondants.